Samedi, les membres de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) voteront durant l’assemblée générale annuelle de l’organisme pour élire leur nouveau porte-parole. Une personne qui devra très vite s’atteler aux dossiers laissés par la présidente sortante, Padminee Chundunsing.
« Je quitte la Fédération. En fin de semaine, ce sera mon dernier jour
. » C’est la fin d’un chapitre qui aura duré six ans pour la présidente sortante de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique, Padminee Chundunsing.
Celle qui a occupé durant cinq ans le poste de conseillère avant de devenir présidente de l’organisme se dit à la fois contente et triste de quitter ses fonctions.
« Le rôle de présidente de la Fédération, ce n’est pas juste un titre. Ça vient avec beaucoup de travail. Je peux vous dire que pendant ces six ans, j’ai été une présidente très active et très présente.
»
Elle explique laisser derrière elle une Fédération en bonne santé
et de nombreux dossiers que sa relève devra prendre à bras le corps dès son entrée en poste.
Des dossiers importants pour la francophonie dont la politique des services en français avec la province, le kiosque à l’aéroport pour les nouveaux arrivants ou encore la modernisation de la loi sur les langues officielles.
« Je pense qu’avoir des nouvelles personnes, des nouvelles perspectives, ça va faire avancer un peu plus la Fédération. » – Padminee Chundunsing, présidente sortante, FFCB
Deux candidates briguent le poste de présidente et elles se disent toutes deux prêtes à assumer ces fonctions et les projets laissés en chantier par leur prédécesseure.
« Les deux candidates ont la même cause à cœur : la communauté. Ce sont deux femmes fortes. Peu importe celle pour qui la communauté votera cette fin de semaine, je pense que ce sera bien pour la communauté.
»
« Je sais dans quoi je m’engage
»
Marie-Nicole Dubois fait partie du conseil d’administration de la FFCB depuis 2017. Au cours des deux dernières années, elle y a d’ailleurs siégé en tant que vice-présidente.
Une expérience qui, elle l’affirme, lui permet d’être « bien outillé pour continuer le travail
. »
« J’ai vraiment travaillé de près avec Padminee. Je l’ai épaulé du mieux que je pouvais dans tout ce qu’elle a fait, explique-t-elle. Je sais dans quoi je m’engage.
»
Et elle ajoute être sûre de ses compétences et avoir le temps de se consacrer à temps plein à la francophonie puisqu’elle est retraitée.
« Je suis fébrile. J’ai hâte de voir ce qui va se passer. Évidemment, je souhaite devenir la prochaine présidente. J’y ai mis mon cœur
. »
Et pour ceux qui douteraient de son implication, car elle ne vit pas à Vancouver, elle précise que vivre à Victoria est un avantage pour aller à la rencontre du ministre responsable des Affaires francophones, Adrian Dix.
« Je peux m’en aller en vélo au Parlement pour discuter avec M. Dix
, » dit-elle en riant.
« Je veux apporter ce que j’ai appris
»
Lily Crist, quant à elle, est actuellement présidente de La Boussole. Elle siège également au conseil d’administration de RésoSanté, et termine cette fin de semaine un mandat de quatre ans en tant que présidente de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne.
Une femme dont les casquettes sont multiples et qui explique vouloir apporter à la communauté francophone de Colombie-Britannique les acquis de ses expériences.
« Je veux apporter ce que j’ai appris, les contacts que j’ai. Et j’ai envie que les choses bougent.
»
Elle raconte notamment avoir fait beaucoup de lobbying auprès d’Ottawa pour des groupes nationaux, dont celui de la FCFA. Et pour elle aussi, le dossier de la modernisation des langues officielles n’a que très peu de secrets.
« Je suis sur leur bureau de direction donc tout ce qui est passé au niveau de la loi sur les langues officielles, j’ai participé à toutes les discussions
»
Si elle est élue présidente de la FFCB, Lily Crist précise qu’elle ne pourra plus siéger à d’autres conseils d’administration et qu’elle se vouera elle aussi entièrement à sa nouvelle fonction.
D’autres postes à combler
Les élections de samedi seront également l’occasion de voter pour les représentants régionaux qui siégeront au conseil d’administration de la FFCB.
Et si des querelles internes ont pu faire des remous au sein de l’organisme en 2019, elles ne sont absolument pas
venues teinter l’expérience de Suzanne Jacob qui se représente après un mandat de deux ans pour la région du Grand Vancouver.
« Quand une personne s’engage sur un CA, nous avons une responsabilité. Ce n’est pas toujours facile, et puis c’est notre devoir et notre travail de faire de notre mieux pour régler les conflits
».
Et ravie de son expérience auprès de la Fédération, elle invite les francophones et francophiles de la province à s’y impliquer. Et plus particulièrement, les jeunes.
« Il faut bâtir la relève. J’invite les jeunes à s’embarquer et à essayer tout ça. On apprend énormément, je peux dire que c’est vraiment intéressant. C’est une très très belle expérience
».
Suzanne Jacob indique être très fière
de faire partie du conseil d’administration et être déjà disposée à soutenir celle qui sera la prochaine présidente.
« Croyez-moi notre nouvelle présidente, elle aura du travail à faire. C’est sûr et certain, mais elle n’est pas seule. Alors que ce soit Mme Crist ou Mme Dubois, elle aura tout notre support ».
Padminee Chundunsing de son côté ne sait pas encore de quoi sera faite la suite de son parcours. Elle souligne qu’elle ne quittera pas la francophonie, mais songe pour l’instant à se rendre dans son pays d’origine, l’île Maurice, après avoir fait la passation de ses dossiers.
« Je souhaite aux deux candidates : bonne chance. »
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