Après trois ans et demi de consultations, le gouvernement doit passer à l’action, croit la présidente de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB). Plus question d’attendre et encore moins d’accepter la production du livre blanc sur la modernisation des Langues officielles tel que le propose la ministre du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly.
Padminee Chundunsing, présidente de la FFCB, ne mâche pas ses mots. C’est une bataille qui s’en vient
, déclare-t-elle au micro de l’émission Phare Ouest.
Sa crainte? Que le projet de loi ne soit déposé trop tard et qu’il ne soit pas adopté avant les prochaines élections fédérales.
On est très inquiet. Il est arrivé un moment où il faut que tout le monde se mobilise
, estime Mme Chundunsing. AILLEURS SUR INFO : Course à la chefferie du PLC : Mark Carney dit qu’il a récolté 1,9 M $ en dons
Dans la seule province sans loi sur les services en français, cette modernisation, adoptée à l’échelle nationale, est d’autant plus importante.
Pour sa part, le député du Nouveau Parti démocratique (NPD) de Burnaby-New Westminster, Peter Julian, a manifesté son appui au français en contexte minoritaire à la Chambre.
C’est important que le gouvernement fédéral commence à agir et fasse des investissements
, affirme-t-il. Selon lui, des études et des consultations ont été menées, et les fonds doivent suivre.
Impression de statu quo
Le livre blanc proposé par la ministre fédérale Mélanie Joly n’a pas lieu d’être, croit Padminee Chundunsing. Est-ce une excuse pour retarder ce projet d’un projet de loi?
, demande-t-elle.
S’ils pensaient avoir un livre blanc, ça aurait dû être il y a plusieurs années de cela, pas maintenant.Une citation dePadminee Chundunsing, présidente, FFCB
C’est une autre consultation et je pense que les communautés francophones ont été assez consultées
, déplore pour sa part Peter Julian.
Cette sortie de la présidente de la FFCB survient dans le cadre d’un appel à la mobilisation lancé par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA).
Il y a une semaine, cet organisme national déplorait l’incapacité du comité des langues officielles à s’entendre.
Les organismes francophones du Canada réclament la création d’une autorité centrale chargée de veiller au respect des obligations linguistiques dans tout l’appareil fédéral.
Radio-Canada a appris en juin que le dépôt du projet de loi prévu cet été serait probablement reporté en 2021.
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